Le mouvement de terrain qui affecte le sol de la ville de Aïn El Hammam, à cinquante kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, continue de susciter l’inquiétude de la population locale.

Deux bâtiments érigés en R+4 risquent de s’effondrer à tout moment. Vus de loin, on s’aperçoit que les édifices concernés penchent vers le marché, en contrebas, chaque jour un peu plus, notamment après chaque averse, comme en témoigne le bâtiment mitoyen, en bon état celui-là, duquel ils se sont écartés de plus d’un mètre, au niveau du quatrième étage.

A ce rythme, il est difficile de prévoir leur affaissement, qui pourrait survenir brusquement. Vu leur situation dans un endroit très fréquenté, l’incident générerait d’énormes dégâts dans le marché informel mitoyen qui draine des centaines de personnes à longueur de journée, alors que de nombreux véhicules garent leurs voitures devant les magasins du rez-de-chaussée.

Une dizaine de mètres en contrebas, le sous-sol des immeubles, érigé en galerie, abrite de nombreux commerçants. Tous sont conscients du danger qui les menace.
Il leur suffit de lever la tête pour apercevoir des poutres en béton craquelées ou des pans de murs lézardés qui s’effondreraient à la moindre secousse.

Le rapport de l’APC demandant à la wilaya de dégager les fonds nécessaires à leur démolition est resté lettre morte, pour le moment, nous dit-on. Notons que c’est sur les ruines du marché couvert, construit dans les années 1970, que les deux bâtiments ont été réalisés, en partenariat entre un promoteur privé et la mairie de l’époque. L’expérience des autres bâtiments et du marché couvert détruits pour cause de glissement de terrain ne semble pas avoir servi.